Aperçu de la mine de Kipushi

Située en République Démocratique du Congo (RDC), la mine de Kipushi a commencé ses opérations en 1924, se consacrant principalement à l'extraction de cuivre. Durant des décennies, la mine a traversé plusieurs phases d'expansion et de développement, consolidant sa place dans l'industrie minière congolaise. Cependant, en 1993, confrontée à divers défis économiques et techniques, la mine a été mise en régime de maintenance. La situation a perduré jusqu'en 2022, lorsqu'un partenariat entre la Gécamines et la société canadienne Ivanhoe Mines a dévoilé un plan ambitieux pour relancer cette mine historique, en se concentrant cette fois sur l'exploitation des riches gisements de zinc.

La relance de la mine de Kipushi marque un tournant décisif pour l'industrie minière de la RDC. Après 31 ans de maintenance, des investissements stratégiques et des innovations technologiques ont permis de revitaliser la mine. Le 2 juillet 2024 a été une date emblématique avec la production du premier concentré de zinc, plaçant Kipushi en position d'acteur majeur sur le marché mondial des métaux stratégiques. Grâce à sa riche teneur en zinc, cuivre, germanium et argent, la mine est sur le point de reprendre une place de premier plan dans l'économie minière mondiale.

La mine de zinc-cuivre-germanium-argent-plomb de Kipushi est reconnue comme la plus riche en zinc au monde et prévoit de relancer sa production au troisième trimestre 2024. Avec une production anticipée de 270 000 tonnes de concentré de zinc, Kipushi se positionne parmi les plus grandes productrices de zinc au monde. Située à proximité de la ville de Kipushi, à environ 30 kilomètres au sud-ouest de Lubumbashi, la mine repose sur une ceinture de cuivre à haute teneur en Afrique centrale. Entre 1924 et 1993, elle a produit environ 60 millions de tonnes de minerai avec des teneurs élevées en zinc et en cuivre. En plus de ces métaux, la mine a également produit du plomb et du germanium, notamment entre 1956 et 1978. Après une longue période de maintenance, le partenariat entre Ivanhoé et la Gécamines, conclu fin 2022, vise à remettre Kipushi en pleine production, revitalisant ainsi un pilier de l'industrie minière congolaise.[1]

Objectifs et Production de la mine de Kipushi

Sous le partenariat entre la Gécamines et Ivanhoe Mines, la mine de Kipushi prévoit de produire entre 100 000 et 140 000 tonnes de concentré de zinc dès 2024, avec une capacité annuelle pouvant atteindre 278 000 tonnes, ce qui en ferait la quatrième plus grande mine de zinc au monde. Cette relance est soutenue par des accords de vente solides avec Citic Metal Limited et Trafigura Asia Trading, garantissant des débouchés commerciaux stables pour le zinc congolais. Ivanhoe Mines a réussi à négocier des contrats pour le concentré de zinc de haute qualité de Kipushi, avec des perspectives de nouveaux accords dans les mois à venir.

La mine de Kipushi recèle également un potentiel significatif pour d'autres métaux tels que le cuivre, le plomb et le germanium. Grâce à cette relance, la République Démocratique du Congo renforce sa position déjà dominante sur le marché du cuivre et du germanium. En 2023, une nouvelle usine hydrométallurgique a été mise en service à Kipushi, visant à fournir jusqu'à 30 % de l'approvisionnement mondial en germanium. Cette initiative souligne l'importance stratégique de Kipushi pour l'industrie minière mondiale.

La mine de Kipushi représente une ressource essentielle pour la RDC, renforçant son rôle croissant dans l'approvisionnement en métaux précieux. Le développement de cette mine, appuyé par des partenariats stratégiques et des accords commerciaux solides, illustre la capacité de la RDC à jouer un rôle clé dans l'industrie minière globale. L'importance de Kipushi va au-delà du zinc, avec un potentiel considérable pour d'autres métaux critiques, positionnant la RDC comme un acteur incontournable sur la scène minière internationale.[2]

Collaboration et Innovations

Le partenariat entre Ivanhoe Mines et la Gécamines se distingue par son approche collaborative et innovante. L'accord signé en janvier 2024 prévoit une augmentation progressive de la participation de la Gécamines dans Kipushi, passant de 32 % à 38 % en 2024, pour atteindre 43 % en 2027. Cette structure de partenariat garantit une implication significative des parties prenantes locales, tout en attirant des investissements étrangers et des expertises techniques.

La relance de Kipushi est également marquée par des avancées technologiques majeures, notamment dans la réduction des émissions de carbone. La mine est reconnue comme la moins intensive en émissions de carbone au monde sur une base de Scope 1 et 2. Ces efforts en matière de durabilité environnementale illustrent l'engagement des partenaires à aligner leurs opérations sur les meilleures pratiques internationales.[3]

Perspectives et Développement Économique

La renaissance de la mine de Kipushi est un jalon important pour l'économie de la RDC, offrant des perspectives prometteuses pour le développement local et national. La production accrue de zinc et d'autres métaux critiques est prévue pour stimuler l'innovation, créer des emplois et générer des revenus significatifs pour l'État congolais. De plus, la mine de Kipushi devrait servir de modèle pour d'autres projets miniers en RDC, en démontrant la viabilité de partenariats public-privé dans le secteur minier.